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Une journée à Caen avec l’Amicale des Aînés






NOTRE SORTIE A CAEN

 

Les 55 participants sont présents au rendez-vous de 7h15 et après un embarquement dans la bonne humeur nous prenons le départ. Sur notre parcours nous passons sur le pont de Normandie, un bien bel ouvrage de la technologie française. Sur notre trajet d’environ 2h00 nous faisons une halte pour nous détendre les jambes et prendre la pause café. Arrivé place de l’hôtel de ville notre groupe est réparti en deux et commence la visite de l’Abbaye-aux Hommes.

Un peu d’histoire

L’Abbaye-aux-Hommes comprend l’abbatiale Saint-Etienne (XIe, XIIIe et XVIIe) abritant la tombe de Guillaume le Conquérant, les bâtiments conventuels (XVIIIe), actuel Hôtel de Ville, le cloître et la salle des Gardes (XIVe), l’ancienne salle d’apparat, actuelle salle du conseil municipal.

La fondation de l’abbaye

En 1050 ou 1051, Guillaume épouse sa lointaine cousine, Mathilde de Flandre,, fille du Comte de Flandre. Leur mariage, jugé consanguin, est donc prohibé par le pape Léon IX. En contrepartie du pardon accordé par le Pape Nicolas II, ils fondent à Caen en 1059 deux abbayes bénédictines : l’Abbaye aux Hommes dédiée à Saint Etienne, et l’Abbaye aux Dames dédiée à la Trinité.
Au cours de la guerre de cent ans, les Anglais lancent de multiples attaques conte la ville et l’abbaye. Puis viennent les guerres de religion ; les bâtiments conventuels et l’abbatiale sont pillés. Le tombeau de Guillaume est profané.

Arrivée des bénédictins de la congrégation de Saint-Maur. Créée en 1618, cette congrégation engendre une reprise en main des monastères en restaurant une plus stricte observance de la règle de Saint-Benoît “travail, prière, silence”.

Les moines chassés à la Révolution
Le 2 novembre 1790, les religieux sont chassés de l’abbaye en vertu de la loi du 13 février-19 février 1790. Le district de Caen et le Directoire, puis l’administration préfectorale s’y installent.

La transformation en lycée
Finalement, l’administration préfectorale quitte l’abbaye en 1806 afin d’y aménager le Lycée impérial (par la suite, lycée Malherbe ), fondé le 20 juillet 1804.

Juin-juillet 1944 bataille de Caen
Pendant les bombardements, le lycée Malherbe et l’abbatiale Saint Etienne servent de refuge. Signalés comme îlot sanitaire les bâtiments sont épargnés

Visite de l’abbaye

Le cloître

Le cloître a été reconstruit à la place de l’ancien par Guillaume de la Tremblaye. La construction a duré plusieurs décennies :

Les galeries sont de type toscan : les arcades en plein cintre sont encadrées par de fausses colonnes rectangulaires légèrement en saillies surmontées de chapiteaux doriques comme à l’abbaye d’Ardenne reconstruite à la même époque. À l’intérieur, les arcades sont rythmées par des arc-doubleaux reposant sur le même type de fausse colonne. Le plafond des arcades est constitué de voûtes d’arêtes doubles déprimées avec lunettes longitudinales et transversales et de plafonds centraux octogone bordés de nervure. Le même dispositif a été employé à l’abbaye aux Dames, mais le cloître n’y a jamais été fermé par manque de moyen.
Lors de la restauration de l’ancienne abbaye dans les années 1960, le jardin « à la française » inspiré de ceux de Le Nôtre a été reconstitué. Au XIXe siècle, il avait été transformé en terrain d’exercice et en cour de promenade pour les lycéens.

 La pierre de Caen, célèbre, a été utilisée dans le monde entier. Guillaume le Conquérant utilisa massivement ce matériau pour la construction, à Caen, du château fort et des deux abbayes bénédictines. Suite à la conquête de l’Angleterre, s’ouvrit un énorme marché à l’exportation. De nombreux monuments en témoignent encore aujourd’hui : la Tour de Londres, la cathédrale de Canterbury. Elle fut également utilisée à New-York, en Allemagne et en Belgique.

La splendeur de l’architecture de l’abbaye est soulignée par la hardiesse de ses escaliers qui semblent “ suspendus dans le vide ”. Construits sans ciment, ils ne tiennent que par la façon dont les pierres sont taillées et par la pression qu’elles exercent les unes sur les autres.

Les salles sont parées de somptueuses boiseries de chêne sculptées au 18e siècle, dans les styles Louis XV et Louis XVI.

Des tableaux remarquables commandés spécialement pour l’abbaye illustrent des paysages ou des scènes bibliques ; La vie du Christ ou celle de Guillaume.

La “salle des gardes” contrairement à ce que son nom laisse entendre, n’a jamais abrité de gardes. Construit au 14e siècles, ce bâtiment de style gothique était en effet une salle d’apparat. Elle accueillait les grands seigneurs en visite à l’abbaye. L’échiquier de Normandie, les Etats Provinciaux y siégèrent de nombreuses fois. C’est aujourd’hui l’une des plus belles salles du conseil municipal en France.

Dans les caves, on peut trouver un pressoir de la fin du XVIIe siècle les moines l’utilisaient pour la fabrication du cidre destiné à leur propre consommation. Au XIXe siècle, il était toujours en activité pour le compte du lycée.

L’abbatiale Saint Etienne, sa façade est, avec la nef, la partie la plus ancienne de l’abbaye. Les tours sont coiffées de flèches gothiques culminant à près de 80 mètres. A l’intérieur, la nef romane recouverte de voûtes sexpartites frappe par ses dimensions et son austère nudité. Le chœur gothique conserve l’élévation à trois niveaux de la nef, la lumineuse légèreté du gothique prolongeant ainsi le sobriété du roman. Le buffet de l’orgue de tribune construit par les frères Lefebvre date de 1741 ; il repose sur deux cariatides du sculpteur rouennais Gouy. L’orgue de 60 jeux d’origine a été remplacé en 1885 par un orgue de 50 jeux conçu en 1882 par Cavaillé-Coll. Le tombeau de Guillaume le Conquérant (mort le 9 septembre 1087) est placé au milieu du chœur.

 Promenade en petit train


Après cette très belle visite commentée par nos guides de grande qualité, nous allons rejoindre le petit train pour la visite du centre de Caen. Notre départ fût mouvementé mais n’entama pas la bonne ambiance du groupe. Nous avons vu défiler sous nos yeux les principaux sites de la ville comme l’église Saint Pierre, le Château de Guillaume le Conquérant, le quartier historique du Vaugueux, l’Abbaye-aux-Dames, le port de plaisance, l’Abbaye-aux-Hommes, la Place Saint-Sauveur...

 Le déjeuner

Il est 13h00 et le petit train nous dépose devant le restaurant. Nous sommes accueillis avec courtoisie et dirigés au premier étage dans une salle pleine de lumière. Un repas très correct nous est servi avec cordialité et sans précipitation. Après le café traditionnel le président nous invite à rejoindre le car pour notre dernière excursion.

 Une croisière sur le canal jusqu’à la mer

A 15h30 nous embarquons sur le Boédic pour notre croisière commentée sur le canal de Caen à la mer. Nous prenons le large pour rejoindre la mer par un canal long d’une quinzaine de kilomètres. Situé au cœur de la Baie de Seine, en Basse-Normandie, le port de Caen-Ouistreham est le 10 ème port français grâce à un trafic annuel proche de 4 millions de tonnes et un million de passagers.

Le canal commence au bassin Saint Pierre dans le port de Caen, tout au long du canal sont aménagés des quais. La profondeur actuelle est de 10 mètres et la largeur peut atteindre 200 mètres (dans le bassin de Calix).

A l’aller après le viaduc de Calix nous défilons devant le quai de Blainville et la zone industrielle. Le Quai de Blainville long de 636 mètres, équipé de 6 grues polyvalentes, de deux portiques pour les céréales et de 6 hangars , permet d’accueillir des navires pour des trafics très diversifiés dont les plus importants sont les céréales, bois, ferrailles. La zone industrielle sur une superficie de 40 hectares, accueillent des industries automobiles et logistiques.

Ensuite vient le pont tournant de Colombelles, son tablier tourne horizontalement pour le présenter dans l’axe de la voie d’eau qu’il franchit et libère ainsi le passage pour notre bateau

Puis vient le Pegasus Bridge (pont Pégase) nom de code qu’a reçu pendant la Seconde Guerre mondiale le pont de Bénouville. Sa capture par des commandos britanniques arrivés de nuit par planeurs est un des hauts-faits du débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Enfin nous arrivons devant les écluses de Ouistreham

Au retour nous apercevons la maison d’Aristide Briand ,puis nous passons devant le château de Bénouville, en 1792, c’est un ancien fermier général qui le rachète avant d’être guillotiné en 1794... Sa fille hérite ensuite du domaine qui restera dans sa famille jusqu’en 1927. À ce jour il est la propriété du conseil général du Calvados qui y installe une maternité départementale. Gérard Lenormand est né et la mère d’Annie Girardot y était sage-femme. En 1980, il est réhabilité puis restauré pour ouvrir ses portes au public en 1990.

Puis enfin le petit Lourdes. Un négociant en vins de Rouen, dont l’épouse avait été guérie selon lui à Lourdes, fit une donation à la condition que soit effectuée une reproduction en miniature du lieu de l’apparition présumée.

Retour à quai après 2h00 de navigation et de découvertes très intéressantes.

Nous prenons alors le retour pour Motteville ; arrivés vers 19h30 nous nous séparons avec la satisfaction d’avoir passé une bonne journée.

 








 



L Abbaye aux Hommes



Salle du Conseil Municipal



Le cloître





Le petit train, au départ



Le port de plaisance



Le pont de Bénouville (Pegasus Bridge)



Pegasus Bridge



Arrivée devant les écluses et la mer



Un ferry quitte le port de Ouistreham



Le château de Bénouville



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Mis à jour le jeudi 11 avril 2024